Parler à un psychologue ? Parler à un autre aidant ? Mais pour quoi faire ??? J'ai pas le temps !
En effet, le temps est précieux pour chaque aidant !
Faire les courses, remplir les mises à jour de dossier MDPH, réexpliquer pour la XXX fois la même situation à des gens qui devraient simplement lire ce qu'il y a dans notre dossier, répéter aussi pour le XXX fois à notre conjoint, enfant, parent, qu'il ne faut pas « ceci », qu'il faut « cela », qu'on est désolée de s'être énervé(e), etc.
Et la santé mentale de chaque aidant, elle est importante ? Bien sûr que non !
Pourquoi le serait-elle ? Après tout, si on va mal, ça ne fait rien !
Mais quand même, en vrai, quand on va mal, on constate qu'on rend la situation souvent culpabilisante pour la personne que nous aidons et qui nous aime.
Quand on est trop fatigué, on est moins doux, pour ne pas dire autre chose… avec la personne que l'on veut pourtant protéger des autres qui maltraitent.
Si on a trop de choses dans la têtes, on oublie de mettre un médicament au réfrigérateur, et là… à ce moment là… on sait qu'il va falloir recommencer tout le parcours médical pour avoir à nouveau ce médicament (GRrrr !!!).
Alors, oui, on confirme, le temps est précieux, mais la santé mentale de chaque aidant l'est aussi !
Ne pas rester seul(e) ! C'est important.
Si, à un moment où à un autre, vous vous sentez seul.
Si vous avez en vous un sentiment de culpabilité vis-à-vis du proche que vous aidez.
Si vous en avez marre.
Si vous avez besoin d'aide.
Si vous… .
Ou si vous voulez simplement parler sans être juger.
N'hésitez pas à passer un appel [anonyme et confidentiel], n'hésitez pas à mobiliser les compétences d'un psychologue qui connait les problématiques liées à l'aidance [confidentiel].
Extrait du livre blanc « Management de l’aidance & Inclusion professionnelle des aidants ». Interfacia, en partenariat avec Tilia pour les aidants, Le LabRH, ANPP – Territoires de Projets et le Groupe Vyv.